(F) La chambre de la reine était bien une chambre de tests.
dimanche 26 octobre 2008 par Philippe Lheureux
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Les conduits de la chambre de la reine.
Jusqu’ici , personne n’avait compris pourquoi les conduits de la chambre de la reine s’arrêtaient bien avant la façade. Pour la plupart des égyptologues, la chambre de la reine était un projet de tombeau abandonné au profit de la chambre du roi, mais alors, pourquoi avoir continué les conduits aussi haut ? Ceux ci auraient du être arrétés dès la prise de décision de construire la chambre du roi. D’autres pensent que les conduits permettaient à l’âme du pharaon de s’échapper vers les étoiles mais alors pourquoi quatres conduits dont deux bouchés pour une seule âme ? Et si l’on prend en compte le fait que la terre tourne autour du soleil tout en tournant sur elle même avec une inclinaison différente par rapport au soleil suivant les saisons, bien malin qui pourrait dire quelles étoiles ils visaient !
Les quatres conduits de la pyramide de Kheops ont tous des longueurs et des angles différents mais ils ont tous un point commun qui permet de comprendre à quoi ils servaient vraiment. En effet , si nous superposons les conduits de la chambre de la reine avec ceux de la chambre du roi, nous nous apercevons que malgré des longueurs et des angles différents , la différence de hauteur entre le haut et le bas des conduits est toujours la même. Cette différence de hauteur est égale à la hauteur de colonne d’eau possible (donc à la pression ) en cas de mise en eau des conduits.
Cliquez sur l’image pour l’agrandir.
Les constructeurs savaient donc très bien ce qu’ils faisaient quand ils les ont construits et n’ont jamais eu l’idée de prolonger les conduits de la chambre de la reine jusqu’a la façade. Ils avaient besoin de conduits reproduisant la même hauteur de colonne d’eau que ceux qui seraient installés plus tard dans la chambre du roi et ils les ont réalisés pour permettre certains tests , notamment un test de pression pour l’enfoncement d’une pierre et ensuite du dallage comme visible sur la photographie ci-dessous.
Ce qui a été pris pour un couloir de service et prolongé plus tard par une sape n’était au départ qu’une pierre enfoncée par la pression et sa partie basse se trouvait a l’époque au niveau du dallage.
Dans une discussion par email à ce sujet, l’égyptologue française Amandine Marshall nous a fait remarquer que si les essais - s’ils sont avérés - ont été réalisés avec de l’eau du Nil, on devrait donc retrouver des traces de limon dans les conduits et sur le dallage de la chambre de la reine.
Serait-ce la preuve qui nous manque ?
Nous n’y avions pas pensé, persuadés que la preuve par la superposition des conduits ne laissait aucun doute au sujet des essais. Les faits confirment une fois de plus notre hypothèse : les photographies de l’exploration des conduits de la chambre de la reine par le robot Pyramid Rover montrent la présence de limon, même si personne n’a jamais pensé à analyser ce dépôt.
Qu’est ce qui a pu laisser un tel dépôt dans le bas du conduit si ce n’est les matières en suspension dans l’eau versée dans les conduits ? Regardez bien la façon dont ce dépôt épouse les angles ainsi que les trois autres parois du conduit en calcaire blanc qui ont été salies par la boue. Seul un remplissage total du conduit pouvait faire cela. La chambre de la reine a été restaurée plusieurs fois, mais ses premières photographies montrent aussi un dépôt de limon sur le dallage et celui-ci est particulièrement visible sur cette photographie du couloir avant la marche.
A noter que les photographies de la même époque ne montrent aucune trace de limon dans les autres parties de la pyramide. Voilà qui constitue une belle preuve de plus en faveur des essais de pression dans la chambre de la reine.
La vérification est possible et facile
Pour valider notre théorie, aucun trou à percer, il suffit juste de faire analyser la "boue de décantation" qui s’est déposée dans le bas d’un des conduits et qui est clairement visible sur les photographies prises par le pyramid rover. S’il s’agit bien comme nous le pensons, de limon en provenance du Nil, alors ce sera la preuve que les constructeurs ont bien versé de grandes quantités d’eau dans ce conduit et que nous avons bien affaire à une serrure hydraulique. Nous avons demandé une analyse de ce dépôt par l’IFAO (Laure Pantalacci) et à Fayza Haikal afin que les résultats soient "officiels". Pas de réponse pour l’instant ... à suivre.
Philippe Lheureux
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Forum
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(F) La chambre de la reine était bien une chambre de tests.4 juin 2010, par horus
Monsieur,
J’ai découvert depuis quelques mois votre théorie et m’informe régulièrement de son actualité. C’est en tant qu’ égyptologue du dimanche que je me permet de poster mon interogation sur votre site.
En admettant que la chambre de la reine soit une chambre de test. Je constate que une fois totalement achevée en incluant bien sur les deux conduits n’ouvrant pas sur l’extérieur de la pyramide. L’extrémité supérieure de ces conduits arriverait au moins à la hauteur de la première chambre de charge selon une lecture à vue des plans disponibles en ligne sur votre site. Ce que je remarque est que la qualification de chambre de test est discutable. Si je suppose que le test en question consiste en la mise en pression des parois de la chambre de la reine par injection d’eau dans les conduits afin de jauger de l’enfoncement du plancher mobile. Vous suggérez qu’il existe bel et bien un plancher mobile dans la chambre de la reine et celle du roi. Or la chambre du roi et particulièrement le plancher sont achevés au moment ou le test est possible. Comment les constructeurs auraient procédé aux modifications si le test avait échoué ? Le test a il été concluant ? Peut on également qualifier la chambre de la reine de système de verrouillage du mécanisme hydrolique que l’on aurait actionné volontairement à un moment précis de la construction ?
Dans l’attente de votre réponse je reste à l’affut de nouveaux articles.
Cordialement,
Horus